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3 juillet 2014 at 18:17 #34555
case?
28 mars 2016 at 13:55 #60221(Je remet ce sujet sur le tapis, parce que j’ai juste envie d’écrire. U_U)
Projet de Sang : Origines
Prologue-Tu y crois, toi ?
Je tâte mon oreillette, fixe Neru.
-Tu disais ? Je n’ai pas entendu.
-Je te demandais si tu y croyais.
-Ah ?Je ne comprends pas vraiment ce dont il me parle. J’étais trop occupé à fixer la pluie s’estomper sur ma vitre, moi, enfermé dans cette petite voiture direction l’hôpital. Voilà alors que j’aperçois le bâtiment.
-Ces tests, tout ça quoi. Tu es sûr ? Ça pourrait te tuer, genre… Ouais, je tiens à toi.
Ce que je ne lui reproche pas, c’est bien ça. Il s’inquiète pour tout et rien, ce qui peut être un peu exagéré, mais j’aime bien quand il s’en fait pour moi. Je me sens moins seul, moi, l’handicapé que je suis. Enfin, quand je parle d’handicap, je parle du fait que je suis malentendant. J’ai perdu la moitié de mon ouïe. Mais ne vous en faites pas, je n’ai pas besoin de votre pitié ou autre. Je vis bien, je souris et suis heureux, enfin…
-Tu sais, tu es très bien comme tu es. Tu n’as pas besoin de faire ça.
-Ils ont promis que si cela aboutissait au résultat voulu, je n’aurais plus aucun problème.
-Et tu les crois ?Je n’ai pas répondu. J’ai soupiré, fixant alors mon ami qui se garait dans un étroit espace. J’ai pu sortir sans peine et lui aussi, même si l’on pouvait se demander comment il avait réussi à ranger sa voiture là. C’était tellement bien calculer, que je me sentais être devenu un jouet qu’un enfant minutieux manipulait. Mais enfin bref !
-Et tu sais comment ça va se passer ? demande-t-il
-Ils vont me faire une piqûre… ? Qui sait, exprimais-je, soudainement inquietEnfin, inquiet. J’étais plutôt effrayé. Je n’aimais pas les hôpitaux, et puis je ne savais pas comment tout cela allait se passer. Neru était là pour ça, pour m’aider et me soutenir comme il l’a toujours fait, d’ailleurs. Sans lui, je ne sais pas vraiment ce que je serais devenu.
On est entré dans l’hôpital, on a expliqué nos intentions ici, et puis on a vite été guidé dans ce labyrinthe. Même si j’utilisais le mot hôpital pour qualifier l’endroit, je le changerais bien en « asile ». Ici, il y avait des gens monotones, silencieux, qui te regardaient avec des airs méprisables à souhait, ou simplement en murmurant des petits mots griffus, quand nous passions à côté d’eux. Un moment, j’ai entendu une femme hurler : « Les voilà ! Les voilà ! Sauvez-vous, voilà les docteurs ! »
Le médecin qui nous conduisait dans une salle plus calme semblait trouver ce comportement normal. J’espère du moins qu’il avait raison. Et Neru, lui, n’était nullement tranquille. Il baissa la tête, faisant mine de regarder son portable, mais renversa juste un pauvre enfant dont il n’avait pas pris conscience. Le médecin soupira, Neru aida l’enfant à se relever, et vit très rapidement ses yeux. Des yeux qui ressemblaient à ceux d’une bête, un animal féroce. Une vision affreuse. Il foudroya Neru du regard et s’enfuit rapidement. On reprit notre route, et on arriva donc dans la salle citée plus haut.
-Asseyez-vous là, je vous prie. Votre nom ?
J’obéis.
-Nathan, Nathan Stanford.
Je le regarde préparer une seringue qui contenait un liquide bleuâtre.
-Et toi ? (Il pointa Neru du regard)
-Je… Neru, je m’appelle Neru.
-Tu peux tenir ton copain ? Pour éviter qu’il ne chute.Pour éviter qu’il ne chute ? Qu’est-ce qu’il comptait me faire ? Je tremble un peu. Je sens aussi les mains de mon ami se resserrer sur mes bras, derrière moi. Etait-ce suffisant ? Qu’allait-il se passer ?
Le médecin s’est approché de moi, prenant mon bras droit dans sa main. Il y planta la seringue, sans grande délicatesse d’ailleurs, ce qui me fit pâlir, et je sentis tout. Oui, j’avais tout senti. L’aiguille froide percer ma peau, le liquide bleu qui me faisait l’effet d’une brûlure pendant qu’on le propageait dans mon corps. Je me souviens que ma vue c’était brouillée. J’ai vite perdu mon équilibre, et Neru avait donc bien fait de me tenir. Car même assis, j’allais encore tomber plus bas. Mais cela n’inquiétait pas le moins du monde le médecin. C’était Neru qui s’inquiétait.
-M-mais ce n’est pas normal, ça… expliqua-t-il
Le médecin soupira.
-Tiens le un peu plus fort, alors.L’homme se leva, replaçant ses lunettes sur son nez avec ce même regard méprisant. Il me fixa de haut, puis s’en alla quelques instants. Je me courbais de douleur, tenant avec une force inconnue mon pauvre bras. J’avais le dégout de ne pas tomber dans les pâmes, mais la rage de rester ainsi, sans douleur, sans souffrance. C’était paradoxal, mais dans tous les cas je ne voulais plus jamais ressentir ceci. Avant même que je n’ai fermé les yeux pour de bon, j’ai aperçu l’enfant de tout à l’heure, se tenant au pan de mur tout en restant dans le couloir. Ses yeux bestiaux étaient devenus les égaux des miens. Mais il restait tout aussi effrayant. Il me souriait.
28 mars 2016 at 14:09 #60222
AnonymeKurushimi (Version censurée pour convenir au règlement du site ! 8′D)
Note : Les mots qui auront été changés pour la censure, seront en italique. u_u
Prologue {Genèse}
“Souviens-toi !”
…
“Il faut oublier… Il faut tout oublier…”
…
“Écoutes-moi ! Tu dois te souvenir !”
…
“Tu n’es qu’un numéro parmi tant d’autres…”
…
“Nom de Dieu ! Réveilles-toi !”
…
“Enchainé…”
…
“Pitié, brises tes liens !”
____
Chapitre 1 {Éveil}
-Où suis-je ?
La phrase résonnait dans la vaste obscurité qui entourait le propriétaire de cette voix fluette, geignarde et légèrement cassée d’enfant malade. Le silence fut maître un instant du lieu, mais fut vite brisé -de même que les ténèbres lorsqu’une lumière se dévoila dans un grincement de métal rouillé- par une voix monocorde et grave que l’on accorderait bien souvent à celle d’un médecin ou d’un scientifique.
-Ne craignez rien. Vous êtes en sécurité.
La pièce étant maintenant (faiblement, précisons-le) éclairée, le scientifique pu voir les cheveux noirs en vrac et la peau blanchâtre de celui qui avait posé la question. Et malgré la luminosité assez forte qui émanait de la porte à laquelle l’homme faisait dos, cela ne lui permettait pas de voir les yeux rouges sang entourés par des cernes cachés sous les mèches de cheveux ébouriffés du pâlichon. La seule chose qu’il percevait vraiment était que, derrière son sweat à capuche noir et son pantalon de sport brun, se cachait un corps svelte et fragile qui s’accordait parfaitement avec la voix du jeune garçon.
-Qui êtes-vous ?
-Qui je suis n’est pas important. Numéro 0212, je suis là pour vous “accueillir” dans notre “établissement”.
Le jeune garçon fixait intensément l’homme qui lui faisait face, au physique voilé par une ombre qui ne permettait aucune analyse possible du visage de l’inconnu. Par ailleurs, la violente lumière qui formait un halo autour de l’adulte aveuglait et brûlait les yeux de l’adolescent. Un long silence pesant s’en suivit. Personne ne parlait. Les deux adversaires se jaugeaient, jugeaient l’autre. Puis, la voix d’enfant malade s’éleva :
-Pourquoi Numéro 0212 au juste ?
-Parce que c’est votre identité.
Le garçon restait calme malgré un certain malaise qui commençait à se pointer dans son esprit. Il semblait méditer, en pleine réflexion, comme si sa vie pouvait dépendre de ce qu’il répondrait. Puis il su quoi dire.
28 mars 2016 at 14:14 #60223Ah oui, j’avais oublié ce suspense que tu mettais à la fin. *^* LA SUITE!!!
28 mars 2016 at 14:24 #60224
AnonymePatience !! 8D
28 mars 2016 at 14:51 #60225
AnonymeBon. Je ne suis pas patient, donc publions la suite ! Oh bon sang ! O_O Me dites pas que je vais devoir censurer cette scène-là ?? Elle est juste épique quoi ! TmT”
Chapitre 2 {Décision}
-Si c’est mon identité, je suis donc un rat de laboratoire. Je ne me souviens de pas grand chose, mais je sais qu’un être vivant porte toujours un nom.
L’homme ne dit rien. Il s’approcha en silence, ce qui terrifia le garçon (que l’on sait maintenant amnésique). Qu’allait-il lui faire ? Avait-il donné la mauvaise réponse ? La panique s’empara de l’esprit vide de souvenir de l’adolescent, mais s’estompa lorsque la main de l’adulte se posa dans ses cheveux en bataille qu’il ébouriffait affectueusement.
-Vous êtes intelligent. C’est bien. Très bien, Numéro 0212. Je suis fier de vous.
La surprise fut totale et était peinte, gravée sur le visage de l’adolescent qui restait bouche bée face à cette éventualité qu’il n’avait absolument pas prévu. L’homme lui souriait et il pouvait maintenant distinguer les détails du visage de ce dernier. C’était un homme d’environ 30-35 ans, aux cheveux blonds grisonnants et aux traits tirés par la fatigue. Le silence fut roi, encore une fois depuis que l’adolescent avait reprit connaissance. Une sorte d’alarme se mit à hurler. Le trentenaire sursauta et tourna la tête en direction de la porte encore béante. Le jeune garçon suivit son regard, intrigué, mais également très tenté d’essayer de foncer en direction de la porte pour sortir de ce lieu sombre et sans meuble. Il n’en fit rien. L’homme le regardait à nouveau, d’un air menaçant, puis le prit par le bras et le tira en direction de la porte sans prononcer ne serait ce qu’un mot. Lorsque l’adolescent fut habitué à la lumière vive qui émanait de l’embrasure, il put voir un long couloir blanc. Toujours muet, l’homme le tirait, le forçait à le suivre pour l’emmener dans une autre salle -moins sombre, cette fois- et posa ses mains sur les frêles épaules de l’adolescent.
-Numéro 0406 tente encore une nouvelle évasion. Il est très dangereux. Et il est hors de question qu’il puisse mettre la main sur vous. Vous êtes bien trop précieux.
-Pardon ? Souffla le jeune garçon d’un air interrogateur.
-Je ne peux rien vous dire, mais vous allez devoir rester ici. Cette salle est bien plus sécurisée que votre chambre et-…
-Ma chambre ?! Ma cellule, oui ! Hurla 0212.
-Chut ! Ne criez pas. S’il nous trouve, nous allons-…
Encore une fois, l’homme fut interrompu. Un bruit sourd. Un long silence. L’adulte resta pendant quelques secondes immobile, à genoux devant 0212 avant de s’effondrer au sol. Une balle avait manqué de peu le jeune garçon, s’étant fichée dans le mur à quelques centimètres de lui.
Face à 0212 se trouvait le fameux 0406, l’évadé qui venait de mettre hors d’état de nuire l’homme de science sous les yeux du jeune adolescent. Le jeune garçon n’eu même pas le temps de bouger ne serait qu’un doigt que 0406 prit la parole. Sa voix était pleine de sarcasme et de cruauté.
-C’est donc toi le toutou préféré des docs ? Celui qu’ils chouchoutent comme un animal de compagnie ? Purée ! Je pensais que tu serais plus… “grand” ~ !
0212 ne répondit rien. Du moins, pas tout de suite. Il regardait 0406 se moquer de lui et rire comme cinglé qui serait parvenu à sortir d’un asile qui l’aurait rendu plus dangereux encore.
28 mars 2016 at 14:56 #60226Ca doit être l’un de mes chapitres préférés, vraiment. UwU
28 mars 2016 at 14:59 #60227
AnonymeA moi aussi ! 8D La rencontre entre l’amnésique et l’évadé… Juste épique !
28 mars 2016 at 15:03 #60228Ouais!! Et je me souviens encore de l’image, d’ailleurs, que j’avais utilisé. Il avait de longs doigts sur l’image.
Malcom: *ricane*
Faudrait que je mette le chapitre 1, maintenant. UwU
28 mars 2016 at 15:05 #60229
AnonymeMalcom avec ses idées mal-placées ! :’D
OUAIIIIIIS !!! *^*
28 mars 2016 at 15:06 #60230Malcom: Toujours présent, l’ami! 8D
Et j’écris le chapitre 4, avec ma petite Vipère!
28 mars 2016 at 15:07 #60231
AnonymeTehehe ~ !! 8′D
OUAIS OUAIS OUAIIIIIS !! Go go go Grand frère !!!!! *w*
28 mars 2016 at 15:56 #60232Hé vous deux, j’attend la suite de vos histoires avec impatience! UwU
28 mars 2016 at 15:58 #60233Projet de Sang : Origines
Chapitre N°1 : Nouveaux Noms-Nathan… ?
J’ouvre difficilement les yeux. Pas pour sa voix. De toute manière, je ne l’avais pas entendu. Je porte ma main à mon oreille, mon oreillette a disparue. Mais je n’ai pas la force de me lever… Je referme les yeux. Il y avait un silence pesant, du moins dans ma tête. Je me retrouvais allongé comme un grand malade sur ce fichu lit aux draps blancs, surplombé par une lumière aveuglante, tout en étant surveillé par Neru. Je me sentais mal, et mes muscles étaient douloureux. Je prends alors une grande bouffée d’air et prend le temps de me redresser. Neru me sourit, et j’y remarque une deuxième personne. J’hausse un sourcil, comme en attendant une réponse, mais le silence ne se brise pas. Je demande donc.
-Qui est-ce ? fis-je, en pointant l’inconnu
C’était une jeune fille de notre gabarit, plutôt fine, le visage souriant et lumineux, dont un arc de cercle traçait sur ses lèvres les mots « joie » et « bonheur ». Tandis que ses très longs cheveux noirs se finissaient en une tresse au niveau de ses genoux, et que de ses beaux yeux semblables à deux émeraudes ne cessaient de me fixer. Je pouvais apercevoir à son poignet un petit pansement, visible parce qu’elle ne portait qu’un tee-shirt. Il faut quand même savoir que nous étions en automne.
-Elle s’appelle Evangeline, et j’ai fait connaissance avec elle le temps que tu te réveilles. Aussi, elle a été volontaire pour tester le Projet de Sang.
Une autre volontaire ? Pourquoi ? Elle aussi avait un handicap ? Ou simplement pour payer ses études ? Car il faut dire qu’être cobaye, ça rapportait beaucoup. Ou simplement pour être testeuse.
-Neru m’a parler de toi, aussi. Je n’ai jamais vu un aussi gros dormeur, ironisa-t-elle
J’ai fait mine de ne rien entendre. Je les entendais bien parler un peu plus fort que la normale, si l’on peut appeler ceci crier pour que je puisse entendre un peu. Mais bon.
-J’ai dormi combien de temps ?
-Six jours, répondit Neru
C’était comme une claque. Six jours ? Et je n’avais le souvenir de rien. Si ! un rêve. Mais il ne durait que quelques secondes. Savoir ceci me donnait quelques frissons.
-Autant que ça ?
-Le médecin a dit que c’était normal, le temps que le produit face effet.
J’ai fixé Evangeline, ne laissant pas à Neru le temps de continuer.
-Toi aussi ?
Elle m’a affiché un sourire puis m’a montré le chiffre sept avec ses doigts.
-J’ai dormi pendant une semaine, moi, oui !
Cela me rassura un peu. Du moment que j’allais bien. Parler avec eux m’avait donné une certaine énergie.
-Je pourrais sortir aujourd’hui ?
Neru fixa Evangeline. Les deux perdirent leurs sourires.
-Evangeline et toi allez rester ici jusqu’à ce qu’ils finissent avec vous.
J’ai baissé les yeux, fixant mes mains couchées sur les draps.
-Ca veut dire quoi, ça ?
-Ca veut dire que vous risqueriez de rester ici un an ou deux… marmonna Neru, mal à l’aise
Je suis dépité. Ce n’était pas dans le contrat, ça. Evangeline, en me regardant, l’avait bien compris.
-Tu sais, ce n’est peut-être pas plus mal. Ils savent ce qu’ils font, donc… Moi en tout cas j’ai confiance en eux, m’explique-t-elle
J’ai fixé la jeune fille, me recouchant dans mon lit en marmonnant tout ce que j’avais sur le cœur. Marmonner pour moi, ça devait bien parler à voix haute. Car être sourd augmentait le volume. C’est paradoxal, parce que c’est un peu ça qui m’a rendu comme ça. Une mauvaise blague, un bruit soudain mais si fort que je ne suis pas ressorti comme je l’aurais voulu. Pour être guéri de cela, je revenais sur un même lit d’hôpital. J’ai regardé Neru.
-Et toi, tu feras quoi ? demandais-je
-Je vais voir si je ne peux pas squatter une chambre, je veux pas te laisser dormir aussi longtemps.
Sur cette petite ironie, j’ai souris. Evangeline a masqué son rire derrière sa main. Je la trouvais plutôt mignonne et je ne le nierais pas. Mais pour que Neru semble aussi proche d’elle, c’est que lui aussi devait être du même avis. Je me sens un peu idiot d’y penser, c’est un peu les débats idiots que l’on avait dans la cours de récréation du lycée où l’on se disait tous les ragots des histoires amoureuses qui trainaient dans le bâtiment. Mais bref !
Un médecin, cette fois-ci une femme, vint nous stopper dans notre petite conversation. Et regarda un document qu’elle tenait dans la main, puis me fixa.
-Nathan, c’est ça ?
J’ai hoché la tête, plus surprit de rien.
-Evangeline, vous serez priée de regagner votre chambre.
Elle a regardé Neru.
-Et vous, vous devriez partir sur le champ.
Neru a croisé les bras.
-Non, ce qui le concerne me concerne aussi.
Elle a haussé les épaules, s’asseyant aux pieds de mon lit.
-Nathan, donc. Avez-vous une relation quelconque avec toute personne se dénommant Aiden ou Jordan ?
-Hein ?
-Est-ce que vous connaissez Aiden ou Jordan ? reprit-elle, plus fort
J’ai penché la tête, suite à cette étrange question.
-Non, pourquoi ? Devrais-je ?
La jeune femme ne m’a pas répondu. Elle a gribouillé quelque chose sur sa feuille puis s’est levée et partie.
-C’est qui, ces zigotos ? me demanda Neru
J’ai haussé les épaules, neutre.
-Je m’en fiche, ce n’est pas mon problème.
Neru m’a foudroyé du regard. Il n’aimait pas quand je ne cherchais pas plus loin que le bout de mon nez.
-Si, justement ! Elle ne doit pas te demander de telles choses pour rien !
J’ai soupiré, puis j’ai fixé derrière Neru. Je voyais la jeune femme discuter avec un autre, en me lançant des petits regards furtifs. Et j’entendais. J’entendais ce qu’ils disaient je comprenais tout. Je ne savais pas pourquoi, mais je n’avais pas besoin de lire leurs lèvres pour savoir que j’en étais le sujet. Et que moi comme Neru, nous courrions un grave danger…28 mars 2016 at 16:06 #60234Projet de Sang : Origines
Chapitre N°2 : Effets néfastesJe regardais Neru qui dormait paisiblement à côté de moi, dans un lit voisin. Trônait aux pieds de nos lits des valises remplies de nos affaires que l’on devait vider dans des armoires à notre disposition. Je n’ai pas trouvé le sommeil. Maintenant, j’entendais tout, et cela devenait insupportable. Les « biip » « biip » incessants des machines sur lesquelles j’étais attaché. J’avais besoin d’elles pour vivre ? Jamais de la vie. Je me suis redressé, et j’ai commencé à arracher un par un les espèces de ventouses qui s’accrochaient à moi. Le plus dur, c’était la perfusion. L’aiguille était longue et semblait collée à ma peau. J’ai mordu aussi fort que j’ai pu mes draps pour ne pas réveiller Neru. Et j’ai tiré d’un coup sec. Les larmes n’avaient pas attendu une secondes de répit à m’accorder. Mon sang avait une teinte vraiment étrange. Un rouge plus clair, scintillant comme le liquide bleuâtre. Comme s’il était devenu un peu violet clair avec des paillettes dedans. Je me suis levé rapidement, j’ai cherché des bandages et j’ai arrêté le saignement. J’en avais plein les mains, et ça collait comme une colle forte. Enfin, j’exagère un peu. J’ai passé mes mains à l’eau d’un robinet qui se trouvait non loin de là, puis je me suis regardé dans le miroir au-dessus. Derrière moi, je voyais mon ami dormir. Et dans la glace, je voyais aussi un garçon. Le teint pâle, des cheveux hirsutes, et des yeux d’animaux. C’était moi, là… ? Ça en avait tout l’air. J’avais de tels yeux effrayants. J’ai rapidement replacé mes cheveux correctement, j’ai frotté mon visage comme si cela allait changer quelque chose, j’ai frotté mes yeux, mais rien. Je ressentais une haine et une rage indescriptible. Et tout m’étais revenu en détail.
Et continu d’hurler, encore et encore. De toute manière, on avait cédé à la panique. Autour de moi, les cadavres affluaient. Avais-je compris quelque chose ? J’aurai voulu, quitte à y perdre mon ouïe. J’aurais voulu savoir. Pour réponse, j’ai eu le droit à un énorme bruit destructeur. Etait-ce une bombe ? Maintenant j’en avais la certitude que non. C’était quelqu’un qui avait causé ça, avec sa voix. Je m’en souviens comme si c’était hier, alors que cela s’est passé alors que je n’avais même pas quinze ans.
Je me souviens quand et comment tout cela s’est passé. Cela ne m’a pas empêché de rire, vivre et sourire, j’ai pas non plus sombrer dans la dépression, et je n’ai jamais haïs. Jusqu’à maintenant. Me souvenir de tout ceci maintenant me donnait l’irrépressible envie de faire du mal aux gens autour de moi.
Je me suis retourné, et j’ai fixé Neru, les coudes appuyés sur le lavabo. Je l’ai longuement fixé, le regard neutre, avant de commencer à fouiller dans des placards. J’ai finis alors par y trouver ce liquide bleuâtre dans un petit flacon. J’ai vidé le flacon dans ma perfusion et je l’ai planté doucement dans le bras de Neru. Ce dernier a ouvert en grand les yeux et juste avant d’hurler de douleur, je lui ai sauté dessus, le coussin dans mes mains que je posais et appuyais aussi fort que je pouvais sur le visage de Neru. Ce dernier me griffa les poignets, de moins en moins fort. J’ai senti qu’il résistait moins. J’ai vite enlevé le coussin, et l’ai regardé, ce regard tout aussi vide que tout à l’heure. Tout aussi bestial. Qu’allait-il se passer, maintenant ? J’avais besoin qu’il souffre autant que j’ai souffert, s’il est vraiment mon ami. J’avais besoin encore et encore d’entendre ces mêmes cris insupportables qui tournaient en boucle dans ma tête. Pourtant, la chambre avait prononcé ce même silence de mort. Juste le « biip » « biip ».
-Neru ?
Pas de réponse.
Je me suis relevé, et j’ai fixé mes poignets. Rien de grave, mais ils étaient rouges. Je me suis recouché dans mon lit en fixant le plafond, une faible lumière verte éclairait la pièce. C’était celle des machines. Je réfléchissais à ce que j’avais entendu.« Il ment.
Vous en êtes sûr ?
Quasiment. Il les a déjà vu. Il faut les localiser avant Elle. Sinon, nous risquerions de perdre une grosse partie.
Qu’allons-nous faire, donc ?
Les trois semblent s’être prit d’amitié. ».Je n’ai pas entendu la suite. Mais il me semblait avoir entendu le nom d’Evangeline submergé de la conversation. J’ai arrêté de penser, et je me suis endormi, finalement, l’esprit paisible.
« Evangeline les guidera elle-même jusqu’à cette Femme. »
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